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Vie moderne et addictions

Ce texte contient beaucoup de généralisations et est très subjectif. Nous vivons à une époque où les addictions virtuelles et les "binges" ne sont plus vus négativement par la majorité de la population. Une époque avec des grosses multinationales qui se prétendent rebelles tout en dépensant des millions dans du lobbyisme pour avoir le moindre revenu supplémentaire. Une époque où, même des gens de "gauche" consomment des films Marvel ou des séries sur Amazon Prime et Netflix, utilisent des réseaux sociaux comme Twitter ou Youtube et aident ces mêmes multinationales qu'ils prétendent combattre. Les gens sont surpris qu'un banquier se mette à privatiser le service public; mais au moins, c'est pas le méchant ennemi qui est élu. Les chaînes de télévision essaient de cacher le fait qu'elles ne servent que les interêts de leur propriétaire. Elles préfèrent se soucier de problèmes moindres en invitant des gens qui sont pour ou contre l'immigration, féministes ou pas; des personnalités publiques qui se plaignent du harcèlement tout en le provoquant; des philosophes de télévision qui racontent toujours les mêmes banalités mais avec de plus beaux mots. Et les gens s'engagent, ils font des manifestations pour mieux dormir, ils se plaignent de tout et de rien, se positionnent à l'extrême-droite ou en antifa afin d'agir comme un singe en face de quelqu'un d'autre parce qu'il n'est pas aligné comme vous politiquement. Mais au final, rien ne change, toute cette politique identitaire n'aboutit à rien et permet juste aux puissants d'avoir l'air gentils. Mais mieux vaut rester sur Twitter, consommer des séries sur son ordinateur qu'on ne peut même pas démonter; c'est quand même plus agréable, en même temps tout le temps fait la même chose, et être un produit est un maigre prix à payer. Et puis c'est pas comme si les chaînes d'informations font exprès de créer des distractions et qu'elles font souvent des articles très courts (voire aucun) sur de la surveillance qui touche à peine quelques milliards d'utilisateurs.